Aussitôt que nous parlons de développement durable, nous devons garder une vision globale et régionale. La protection locale est sympathique, mais elle ne freine pas l’étalement urbain!
Comme nous le rappelle monsieur Marois, vice-président au conseil régional de l’environnement de la Montérégie, « La responsabilité de la sauvegarde des milieux naturels est une responsabilité commune et non individuelle. D'ailleurs, il y a actuellement des comités régionaux par MRC qui discutent des milieux humides à protéger, et ce, en vertu de la nouvelle réglementation du ministère de l'environnement. »
Lorsque l'on protège un boisé ou un milieu naturel du point de vue local, nous cessons le développement local, mais pas le développement des villes avoisinantes ou plus éloignées. Donc nous n'arrêterons jamais l'étalement urbain dans le cadre d'une action locale même si le geste est sympathique et favorable pour l'environnement local.
Donc un beau ou bon geste mal planifié amène des effets contraires en soi si le geste n'est pas concerté et consolidé par ses voisins. L'effet pervers de vouloir protéger de façon individuelle serait d'encourager le développement dans la deuxième couronne. Si nous éloignons les jeunes familles dans des régions ne possédant pas de transport en commun de qualité, le résultat augmentera inévitablement le parc automobile des centres urbains et ses environs, sans compter les heures en transport, perdues, qui privent les familles de temps de qualité familial. Le développement durable amène à une grande prudence quant aux gestes improvisés localement. Lorsqu’on parle durable, il faut réfléchir aux répercussions à moyen et long terme. Ici, la scénarisation est importante.
La gestion du développement durable doit se faire avec une vision de gros bon sens. Les maires et mairesses doivent avoir les deux mains sur leur volant et conjuguer avec prudence les impératifs de conservation des milieux sensibles, le portrait global de la région, l’héritage des décisions sur les familles et les générations futures afin que les aspirations de développement soient harmonieuses.
De plus en plus, les nouveaux développeurs doivent travailler en harmonie avec l'environnement en tentant d'éviter les milieux humides et favoriser des concepts plus novateurs comme le développement en grappe de contournements des milieux de valeurs. Il faut prévoir des couloirs ou corridors pour créer des liens entre les milieux. De plus, il faut davantage motiver les promoteurs à travailler avec la communauté avant de faire des plans afin de répondre aux demandes de la société de demain.
De façon plus large, c’est ici que les élus municipaux devront exercer un vrai leadership en matière de développement durable en travaillant davantage avec les gouvernements provincial et fédéral pour que les milieux soient protégés par tous avec la même façon.
Claude Ferland
2022-02-06 16:22:50Si un conseil municipal de petite municipalité se coupe de ses citoyens, et que personne ne veut les braver comme candidat/es opposant aux élections, qui va les aider à contrer le muselage, le déni de service, les décisions sans rapports ni infos en justificatif? C'est rare, mais un cas concret se vit ainsi depuis 2020 dans Lanaudière. Ce qui aide les élus, tous gens férus en gestion par ailleurs, c'est un DG très très particulier. Chhuuutt!
Claude Ferland
2022-02-04 20:14:22Je viens de découvrir votre page et vos blogues. Très bien faits. La participation citoyenne, dans une petite municipalité, peut devenir handicapée à un point où on peut parler de muselage systématique. Il y a des cas dans les dossiers de la CMQ où les faiblesses du contrôle national sur la gouvernance locale sont ahurissantes. Loi 49 ou pas.
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